| PIANISTE-IMPROVISATEUR-COMPOSITEUR
Né en France, le 16 juin 1945 à Reichshoffen (Bas-Rhin), François ROSSÉ aborde la musique en autodidacte et entre aux conservatoires de Strasbourg (piano) à dix-huit ans, puis à Paris (piano, écriture, analyse, composition). Cet engagement tardif est largement compensé par la rencontre de maîtres magnifiquement engagés dans leur art et leurs conceptions comme Alphonse FOEHR et Jeannice BONJEAN concernant le piano.
Il obtient les premiers prix d’harmonie (classe d’Henri CHALLAN), de contrepoint (classe d’Alain WEBER), de fugue (classe d’Yvonne DESPORTES), d’analyse (classe d’Elsa BARRAINE) et enfin, en 1980, le prix de composition (classe d’Oliver MESSIAEN).
Son activité professionnelle s’harmonise entre ses engagements comme professeur d’analyse au Conservatoire de Bordeaux, comme pianiste-improvisateur et comme compositeur, à la fois proche de la tradition musicale occidentale et en phase avec les dynamiques artistiques planétaires actuelles, mais également comme conférencier et rédacteur.
François ROSSÉ oriente ses recherches dans le rapport de l’art musical avec des contextes sociaux et humains spécifiques. En associant volontiers l’acte de création à la faculté biologique d’adaptation à toute situation, il développe une imagination poétique, concrète et prolifique.
En 1994, François ROSSÉ obtient le prix Claude Arrieu de la Sacem pour l’ensemble de sa production. La même année, il est lauréat au concours international de composition organisé par la « Hochschule der Künste » de Berlin avec Cseallox pour violoncelle et saxophone. En 1999, il est lauréat au concours international de composition « Aperto » à Bucarest avec Rheinsam pour clarinette, alto et piano. En 2002, son œuvre Antonio por Causalidad est sélectionnée dans le cadre des Semaines internationales de musique contemporaine (SIMC) et jouée par le Shanghai New Ensemble à Hong Kong.
En 2012, le catalogue de François ROSSÉ compte plus de sept cents œuvres à destination des professionnels mais aussi des élèves, pour des formations et dans des genres très diversifiés : solistes, petits et grands ensembles, œuvres mixtes, symphoniques, vocales, chorales, spatialisations, créations pour sites urbains, mises en spectacle, confrontations culturelles...
Il collabore avec de nombreux ensembles tels : 2e2m, l'Itinéraire, Proxima Centauri, Ars Nova, Aleph, les Percussions de Strasbourg, ainsi qu’avec les orchestres de Bordeaux-Aquitaine, de Poitou-Charentes, de Bayonne-Côte basque, la Philharmonie de Lorraine, le N.O.P de Radio France, et de nombreux ensembles et orchestres étrangers : Oh Ton d'Oldenburg (Allemagne), Oggi Musica de Lugano (Suisse), le chœur de chambre de la Schola cantorum de Gdansk (Pologne), l'Ensemble Moderne de Montréal (Canada), l'Orchestre philharmonique de Brandebourg (Allemagne), l'Orchestre national de la radiotélévision roumaine à Bucarest…
Ses œuvres sont jouées dans de nombreux festivals nationaux et internationaux (Angers, Orléans, Manca, Rassegna di musica contemporena de Rome...), des universités (North Western de Chicago, Montréal...), des conservatoires (Paris, Lyon, Montréal, Québec, Rimouski, Edmonton, Sudbury, Liège, Moscou, Berlin, Bremen, Tokyo...) et d’autres lieux à l'Île de la Réunion, Palma de Mallorca, Valencia, Séville, Padova, Civica de Milano, Lugano, Bâle…
La pratique orale, dont l’improvisation, lui permet naturellement de croiser d’autres espaces artistiques comme le théâtre, les arts plastiques, la danse, le cinéma.
Outre ses activités en lien avec la création, François ROSSÉ est inspecteur de la musique au Ministère de la Culture. Il intervient en tant que conférencier ou chargé de cours dans les Universités, à l’IRCAM et comme compositeur invité dans divers établissements (Musikakademie de Bâle, Hochschule der Künste de Berlin, Guildhall de Londres, Conservatoire Royal de Liège et de nombreux conservatoires en France).
Auteur fécond, il écrit de nombreux articles pour diverses revues, parmi lesquels plus de deux cents textes en langue française et allemande (Langue de terre, Silberschlange). Son ouvrage Être musical, paru en 1999 (éd. Fuzeau) propose une réflexion sur sa propre démarche musicale ainsi que sur les aspects culturels et sociaux qui la précèdent.
Œuvres et bibliographie sont consultables sur le site du Centre de Documentation de Musique Contemporaine.
Discographie
Page discographie du site de l'Auteur
| François ROSSÉ fait confiance à HODY MUSIQUE depuis le 13 janvier 2018.
« Littéralement, Wend’Kreis signifie - Cercle des vents - ce qui suppose une ouverture géographique intégrée dans la composition. Il y a bien entendu le Japon qui est présent, de par l’interprète prévu (Yo MATSUHITA), mais également dans certaines formes d’énergie, les contours mélodiques orientalisants et tendus qui font songer au gagaku ». François ROSSÉ
« PINCH ON WAY a été écrite en 2013 et créée au festival de Chaillol, la même année, par les dédicataires de l’œuvre, Vincent BEER DEMANDER au bouzouki, Thomas KECK à la cithare 1/3 de ton et Eva DEBONNE à la harpe. J’ai toujours été intéressé par la complicité entre des instruments sociologiquement et géographiquement de tradition très diversifiée […] ». François ROSSÉ
« FAIRE DE LANGUE a été écrite en 2008 et créée lors de la semaine de la mandoline en Gironde, la même année, par le trio Vincent BEER DEMANDER et Annick ROBERGEAU aux mandolines et Vanessa DARTIER à la guitare. Les mandolines sont accordées à ¼ de ton de distance […]. Comme dans PINCH ON WAY, ce sont les profondeurs des espaces acoustiques et culturels qui sont développées ». François ROSSÉ
« KAN STRAED GOUEL MALO pour clarinette en sib a été écrite en 2016 pour Céline et Michel DISSEGNA en remerciement de leur accueil lors de ma résidence au conservatoire de Brest. Sur leur initiative, j’ai ainsi découvert la rue Saint-Malo, rue historique et unique témoignage de l’ancienne ville de Brest, presque complètement détruite durant la seconde guerre mondiale ». François ROSSÉ
« S’BA en 3 mouvements, pour mandoline et trio à cordes, a été écrite en 2014 et dédiée à Vincent BEER DEMANDER. […] Une tradition populaire (napolitaine entre autres) de la mandoline se lie à une tradition des cordes, qui émerge dès l’époque baroque en Italie aussi. Confluence géographique donc mais distance historique et sociologique […] ». François ROSSÉ
« Y’GOUR a été écrite en 2014 et dédiée au duo Jean-Michel et Sophie GOURY, elle implique la flûte en ut et le saxophone soprano ; une confrontation pas toujours simple à négocier en raison des corps de timbre différents malgré la proximité des registres de jeu […] ». François ROSSÉ
« HUNC ASTRA a été écrite en 2007, pour flûtes basse et ut et saxophone basse, à l’occasion de la naissance de Clara dans la famille de Jean-Michel et Sophie GOURY. L’œuvre s’appuie sur le cantus firmus grégorien Hunc astra, tellus, æquora… extrait des secondes vêpres de Noël ». François ROSSÉ
« [...] L’origine des choses m’a toujours intéressé. L’humain […]. Les instruments, comme ces trois [...] si différente que sont la harpe, la guitare, la mandoline […]. Le musicien, […] qui peut s’exprimer bien au-delà de la configuration culturelle du jeu instrumental […]. Tout ceci permet de réunir dans le jeu, trois êtres humains, liés à leur instrument, mais pas seulement…». François ROSSÉ
« Dédié au Quatuor à Plectres de France, Ennio est un hommage à Ennio Morricone. Il s’adresse également à Luciano Berio qui a su se libérer de l’espace esthétique musical du XXe siècle, en n’hésitant pas à concevoir ses merveilleux folksongs. Ma démarche nomade est comme un océan acoustique sur lequel je peux naviguer librement et croiser des archipels de cultures historiques, sociales ou géographiques. Avec cette œuvre, l’Italie, la mandoline et la tarentelle émergent comme une source vive d’inspiration souhaitant s’insérer dans notre espace acoustique contemporain […] ». François Rossé
« Cette proposition est un hommage à Jean-Marie Londeix pour ses 88 ans. C’est grâce à notre rencontre à Bordeaux en 1977, alors que j’étais encore élève d’Olivier Messiaen, que j’ai découvert l’espace du saxophone. De notre collaboration est né Frêne égaré, ma première œuvre pour saxophone que Jean-Marie Londeix a défendu au congrès de Chicago en 1978, puis Spath […) et de nombreuses autres œuvres et projets ont suivi... Une amitié solide s’est établit entre-nous et c’est avec émotion et plaisir que j’ai conçu cet hommage. JML 88 s’appuie sur le nom de Jean-Marie Londeix et insère un petit extrait du Frêne égaré […]. Elle suggère la grande culture et l’ouverture d’esprit de cet artiste. Elle a été créée par le saxophoniste Wisuwat Pruksavanich en 2020 […] ». François Rossé
« Cette proposition pour saxophone soprano et ensemble instrumental est un hommage à Georges Bœuf, saxophoniste, compositeur et professeur de composition au conservatoire de Marseille, à l’origine de la création du GMEM. Il a conçu une œuvre inspirée par L’homme qui plantait des arbres de Jean Giono, une nouvelle écrite en 1953 pour faire aimer à planter des arbres. J’ai perçu que ce contexte poétique pouvait s’ouvrir au-delà des arbres, vers la forêt des sons... celle que Georges Bœuf a plantée et fait grandir en donnant sa sève à de nombreux jeunes compositeurs au sein de sa classe de composition… ». François Rossé
« Ce duo a été créé à Paris en 2011 par Joshua Hyde et Winnie Huang, deux musiciens australiens. J’ai toujours été intéressé par le rapprochement instrumental de musiciens qui n’ont pas l’habitude de se croiser, souvent plus pour des raisons d’ordre sociologique que musicales. Ainsi, dans cette œuvre, le violon est lié au saxophone impliquant aussi quelques mouvements de scène. C’est probablement par le medium de l’improvisation que m’est apparu cette nécessité d’ouvrir l’espace des rencontres […] ». François Rossé