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Cette pièce est une transcription pour alto et piano, récemment effectuée par la fille du compositeur, Marybel, à partir de l'œuvre éponyme pour violon et piano. Elle est dédiée à Madame Charles Maunier, épouse de l'ami intime de Gontran Dessagnes [...]. Composée en 1959, la Pastourelle reste une pièce de caractère où la virtuosité est de mise, malgré le tempo modéré : trilles, fusées de gammes vers l'aigu, complémentarité de chambriste avec le piano assurant une rythmique précise et ciselée, servie par les nombreuses appoggiatures. Le titre fait référence au goût et à la grande connaissance qu'avait le compositeur pour le Moyen-Âge : une pastourelle est à l'origine une pièce satirique, poésie chantée par les troubadours, racontant les tentatives de séduction d'une jeune bergère par un chevalier, alternant parties narratives et dialogues. Marybel DESSAGNES

Cette pièce est une transcription pour alto et piano, récemment effectuée par la fille du compositeur, Marybel, à partir de l'œuvre éponyme pour violon et piano. Écrite à Alger en 1959, elle est dédiée au duo de chambristes formé par Marc Eychenne et Maurice Chancelade, qui étaient tous deux élèves au Conservatoire d'Alger alors que Gontran Dessagnes en était le directeur depuis 1946. [...] La Danse caractéristique est une pièce enlevée, difficile car rapide et faisant appel à la technique du spiccato à l'archet. Les quintes enchaînées évoquent les violoneux des villages, les danses d'appuis comme les quadrilles. L'arrangement pour alto doit préserver la virtuosité, le caractère incisif, la précision avec les nombreux échanges staccatos du piano. Marybel DESSAGNES

Il a été composé le 5 février 1949 par Gontran Dessagnes, et créé en 1958 à Alger sous la direction de l'auteur. [...] Œuvre d'expression néoclassique d'une grande pureté de style et d'écriture et d'un sentiment qui exprime la complexité moderne par les moyens d'une sobriété déridée. Le contrepoint qui en est fort intéressant souligne le caprice de la ligne mélodique confiée à l'alto, ligne qui représente ici l'éloquence poétique avec des reprises de souffle judicieusement ménagées. La voix grave de l'Alto traduit une indicible tristesse, et s'anime pour retrouver l'apaisement dans la sérénité. Une œuvre émouvante et grande. Marybel DESSAGNES